Wicca et Christianisme
Comment faire coïncider deux croyances qui me tiennent à cœur ?
Même si mon détachement de l’Eglise catholique, et de toute église en général me paraît irrévocable, mon attachement au Christ et à ses enseignements n’a pas changé.
Les grands préceptes de la Wicca et les évangiles tombent d’accord sur bien des points :
Ma démarche se heurte cependant à plusieurs obstacles :
Même si mon détachement de l’Eglise catholique, et de toute église en général me paraît irrévocable, mon attachement au Christ et à ses enseignements n’a pas changé.
Les grands préceptes de la Wicca et les évangiles tombent d’accord sur bien des points :
- ne pas nuire à autrui.
- respectez l’autre dans sa différence
- relativisez le monde matériel et rejeter la thésaurisation.
Je n’irai pas jusqu’à prétendre que les deux religions sont identiques, je trouve le raccourci un peu facile.- Faire la part entre mes croyances et mon éducation: en quoi crois-je vraiment, sincèrement et de façon strictement personnelle et quels sont les préceptes que l’on m’a inculqués et auxquels je m’accroche presque par superstition, mais qui ne relèvent pas d’une réflexion personnelle approfondie? Ce point est particulièrement complexe à démêler car croyances et préjugés m’ont été transmis par des éducateurs auxquels je suis attachée par des liens affectifs parfois très fort puisqu’il s’agit de mes parents d’abord, d’enseignants ensuite et parfois d’amis. Le catholicisme n’est donc pas seulement dans mon esprit un système de pensée mais un lien social fort qu’il est douloureux et effrayant de rompre. |
- trouver ma voie dans la Wicca : en effet contrairement au catéchisme qui nous déroule pratiquement le tapis rouge jusqu’au royaume des cieux et qui nous balise soigneusement le chemin, savoir ce que veux dire être wicca et décider comment l’on choisit de le vivre relève bien du parcours initiatique. Soyons claire cette recherche personnelle basée sur l’introspection, le doute et la curiosité me semble nettement plus intéressante sinon enrichissante que l’apprentissage béat des prières et litanies souvent vides de sens subi par les rejetons catholiques (faire réciter le credo à des enfant de cinq ans qui ne connaissent pas la signification de termes tels que « rémission », « résurrection », « apostolique » relève à mon sens de la dérive sectaire.) Toutefois, partir à la découverte de la Wicca n’est pas simple tant les matériaux papier et électroniques sont hétéroclites. |
- Enfin, et ce dernier point rejoint en quelque sorte le premier : me convaincre que ma démarche est louable et que je ne m’attire pas les foudres d’une divinité vengeresse et jalouse de la vénération de ses brebis. Cela peut paraître assez saugrenu et j’avoue avoir été surprise de ressentir une certaine culpabilité à remettre en question et à m’éloigner « du chemin de la vérité », « de la voie de la lumière ». La propagande est beaucoup plus efficace qu’il n’y paraît. La peur de l’idolâtrie également me rend la tâche plus difficile, on passe difficilement d’une religion monothéiste où les polythéistes sont les « méchants » à une religion où la divinité est double et polymorphe. Enfin, quand on écoute une litanies des saints la culpabilité s’estompe quelque peu. |